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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 07:19

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Vendredi 7 septembre. Gare Montparnasse. Mon train est annoncé : départ dans 15 minutes. Juste le temps d’acheter un livre, sur une table, une couverture bleue azur attire mon attention… et ce titre : Poussière d’homme. Un rapide coup d’œil à la quatrième de couverture et à l’Incipit conforte ma première impression.

À 5 minutes du départ, je file à la caisse avant de courir vers mon train évitant de peu que les portes se referment sur moi. Une fois installée à ma place, essoufflée mais ravie, je commence ma lecture.


« Ce dimanche 3 avril, au soir, tes jours d’hommes m’ont filé entre les doigts. Au presque commencement de ma vie, je t’ai perdu, toi avec qui je voulais la finir. Nous avions oublié d’être mortels, le temps nous a rattrapés… La voix blanche et la colère noire, j’ai eu beau t’appeler, tu étais déjà parti, loin. Ta vie, minuscule tourbillon de quelques lunes et soleils, cessait là de tournoyer, sur le visage carrelé blanc et glacé d’un hôpital. Un an sans toi, il y a trop longtemps, il y a si peu. Mais l’absence se rit du temps, elle déchire les calendriers, dérègle les horloges, rend folles leurs aiguilles. L’absence est un compagnon fidèle qui ourle désormais mes chemins d’exilé. »

Poussière d’homme est un texte d’une beauté saisissante où l’auteur, David Lelait, choisit chaque mot avec soin. Le même soin qu’il mit à accompagner son ami dans la maladie et jusqu’à la mort. Cette histoire est la sienne. Un livre à offrir d’urgence aux gens qu’on aime.

Poussière d’homme, David Lelait, éd. Pocket.

Blog de David Lelait : http://david-lelait-helo.blogspot.fr/

Photo DR

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 08:42




Le chemin de la vie, publié aux éditions Verdier,est une discussion à bâtons rompus entre Maurice Nadeau et la journaliste Laure Adler. Témoignage intimiste d’un aventurier littéraire, citoyen engagé et centenaire, Le chemin de la vie revient sur les passions d’un homme, au premier rang desquelles figure la lecture.

Né le 21 mai 1911, Maurice Nadeau a consacré sa vie aux livres, mais tout voué qu’il soit à la littérature, un siècle ne se traverse pas sans embûches. Peu importe, aux illusions succèdent les belles rencontres. De Jean-Paul Sartre à John Dos Passos en passant par Marguerite Duras, Henry Miller et tant d’autres, Maurice Nadeau se souvient d’un Saint-Germain-des-Prés qui n’est plus, de plumes aujourd’hui disparues.

Il revient sur la création de La Quinzaine littéraire - revue fondée en 1966 avec François Erval -, sur les coulisses de l’édition dont il parle sans langue de bois. Lecteur éclairé, éditeur intuitif, Maurice Nadeau est un dénicheur de talents littéraires. Il fut le premier à publier Walter Benjamin en France et, plus récemment, à éditer Michel Houellebecq. Le chemin de la vie est un livre de souvenirs captivant et contagieux tant il incite à lire ou relire certains auteurs.


Extrait :

L.A. Parmi les absents, avec qui vis-tu le plus ?
M.N. Il y a Flaubert – pourtant, il n’est quand même pas très neuf… c’est vraiment un auteur classique, étudié dans les classes, mais je ne sais pas, je pense souvent à lui. Et même je pense plus souvent à lui qu’à ses œuvres. Flaubert ne me quitte pas. Quand il abandonnait Croisset pour Paris, il allait dans un appartement près de la porte Saint-Martin : j’y suis souvent allé. Je vais en quelque sorte lui rendre visite. C’est un sacré bonhomme tout de même. Grâce à la princesse Mathilde, Napoléon III veut lui donner la Légion d’honneur et tu sais ce qu’il dit : « Non, je ne peux pas accepter ça. » Et il écrit dans sa correspondance : « Les honneurs déshonorent »… C’est formidable ! Il l’a reçoit la Légion d’honneur et tu sais ce qu’il en fait ?

L.A. Non…
M.N. Il l’a trempe dans son café !

L.A. Ça te plaît, ce geste, ça t’épate ?
M.N. Ah oui, je trouve ça formidable ; tout ce qui est inconvenant me plaît...

 

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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 08:58



Joanne Harris dépeint un Paris à la Amélie Poulain avec sa vie de quartier, ses petits commerces et ses personnages pittoresques. Une douceur de vivre derrière laquelle se cache bien des misères, à commencer par celles de Zozie de l’Alba et ses tenues bigarrées, ses souliers rouges, son rire haut perché... Pourquoi force-t-elle autant le trait ?

Femme aux mille visages, collectionnant les identités, Zozie croit trouver une nouvelle proie en la personne de Yanne Charbonneau. Une erreur de casting dont elle va vite se mordre les doigts. Ne dit-on pas qu’il faut se méfier de l’eau qui dort ? Et à bien y regarder, la modeste chocolatière est vraiment trop discrète pour être celle qu’elle prétend.
    
Entre les deux femmes, que tout oppose, une amitié va se nouer puis se dénouer autour d’Anouk, la fille de Yanne. Un récit à trois voix où le bien et le mal sont souvent plus proches qu'on le croit.
    
Dans Le rocher de Montmartre l’auteur de Chocolat, best-seller adapté au cinéma avec Juliette Binoche et Johnny Depp, reprend ce qui semble être son sujet de prédilection : la gourmandise. Un roman à consommer sans modération !

Extraits :
«  Ma mère s’était enfuie à New York pour y mourir. Moi, je me suis enfuie à Paris pour y renaître. Que vous soyez mourante ou en pleine santé, heureuse ou triste, la grande ville, elle, ne s’en soucie guère. Elle a bien d’autres chats à fouetter. Elle vous dépasse et poursuit son chemin sans poser de questions, sans même un haussement d’épaules. »

« Ma petite étrangère. Lorsqu’elle était enfant et que nous étions seules, c’est comme cela que je l’appelais, vous savez : ma petite étrangère. Comme si on me l’avait prêtée et qu’un jour il me faudrait la rendre. Elle a toujours eu cet air de ne pas être d’ici, d’avoir des yeux capables de voir beaucoup trop loin et des pensées qui s’égarent aux frontières du monde. »

Photo DR

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 06:20



Sortilèges et enchantements, présente une sélection de contes initialement parus, entre 1785 et 1789, dans le Cabinet des fées. Fruit du travail de Charles-Joseph de Mayer (1751-1825), le Cabinet des fées réunissait les histoires de quarante conteurs, dont Charles Perrault, et étaient destinées aux cours de Louis XIV et Louis XV.

Le présent ouvrage rassemble quelques-uns de ces contes, minutieusement sélectionnés par  Édouard Brasey. Né en 1954, cet ancien journaliste devenu écrivain et spécialiste du merveilleux a reçu de nombreux prix. Il anime des "soirées contes" au Caramelle, un salon de thé situé rue de l’Arbalète à Paris.
   
Rédigés par Louise Levêque, la comtesse d’Aulnoy ou le comte de Caylus, ces histoires marient humour, poésie et impertinence. Le monde imaginaire est ici servi par un style littéraire de qualité qui ne manquera pas de ravir les enfants que nous sommes plus ou moins restés.

 

Enfin, comme souvent aux éditions du Chêne "l'objet livre" est une petite merveille. La seule couverture, matelassée et réhaussée de dorures est un plaisir pour les yeux. Un bijou de l'édition à offrir aux amateurs ou férus du genre.
 

Photo : DR



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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 08:15

Chanel intime

À l’heure où le « mademoiselle » fait l’objet d’une polémique des plus absurdes, ce livre tombe à point nommé. Publié aux éditions Flammarion, Chanel Intime rassemble, sous la plume d’Isabelle Fiemeyer, les souvenirs des proches de Gabrielle Chanel. Chanel Intime donne ainsi la parole à Gabrielle Palasse-Labrunie, dit Tiny, la petite-nièce et descendante directe de la Coco Chanel. Compagne de plus de quarante ans, adorée par sa grande tante, Gabrielle Palasse-Labrunie éclaire les zones d’ombres entourant la personnalité de sa prestigieuse parente.

Cultivant à outrance cette part de mystère, Auntie Coco, comme l'appelait sa petite-nièce, était pourtant aux antipodes de l’image qu’elle renvoyait. « Pour protéger sa vie de famille, Auntie Coco faisait profession de ne pas s’intéresser aux enfants alors qu’elle adorait leur compagnie et s’occupait de nous comme d’une mère ou d’une grand-mère. Les photographies publiques et privées témoignent de cette différence. Elle a construit une image officielle, saisie par les plus grands photographes, elle qui maîtrisait si parfaitement le jeu des apparences et, de la même manière a fait de sa vie un roman. »

Chanel Intime revient sur l’attachement de Coco Chanel au symbolisme, au spirituel et à l’ésotérisme mais aussi à l’art et à la littérature. Aujourd’hui encore, peu de gens connaissent son attrait et son engagement pour la culture. Coco Chanel fut, il est vrai, une si discrète mécène.

Aux confidences des proches s’ajoutent des photos, parfois inédites, d’objets ayant appartenus à la célèbre créatrice de mode. Des objets dont certains servaient à conjurer le mauvais sort. Forcer le destin, tel fut l’une des clés de sa réussite. A noter aussi le témoignage de Quitterie Tempé, petite-fille d’Etienne Balsan, qui pour la première fois a accepté d’évoquer les liens de Coco chanel avec son grand-père. Un beau-livre à offrir aux passionnés de la grande Mademoiselle et pourquoi pas aussi à toutes les demoiselles.

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15 octobre 2011 6 15 /10 /octobre /2011 08:33


 100, boulevard du Montparnasse raconte deux enfances diamétralement différentes, celles d’un père et de sa fille. Deux enfants vivant dans le même petit appartement à quelques années d’intervalle, autant dire à des années lumière.

  

 Le père a connu Paris sous l’Occupation, la révélation de sa judéité qu’il ignorait, la fuite puis le retour, les visites à l'hôtel Lutecia où les fantômes ressurgissaient parfois, survivants revenus de l'enfer.

 

 

La fille, elle, vivra une enfance peuplée de questions sans réponses. « Cette famille de mon père, dont le silence m’a tant pesé, je me suis mise un jour à la dessiner. » Récit autobiographique à part entière, 100, boulevard du Monparnasse revient avec pudeur sur le malaise de la génération d’après, celle qui voulait savoir, comprendre, et à qui on ne disait rien.

 

Page après page, le lecteur dévore le texte, admire les dessins, et retrouve ce plaisir où étant enfant il feuilletait des albums. Préfacé par Geneviève Brisac, 100, boulevard du Montparnasse, dévoile tout le talent d’Anne Gorouben. Des dessins sombres avec ces personnages aux allures de statues d’où se dégage une étrange lumière. 

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 19:58

 

Cette main qui a pris la mienne montre ce que les hasards de la vie ont parfois de plus terrible. Imaginez une mère dont le fils sera élevé par sa pire ennemie…

 

Autant l’avouer de suite, j’aurais pu abandonner le dernier roman de Maggie O’Farrell au fin fond de ma bibliothèque, s’il n’y avait eu l’éblouissante Lexie, sa soif d’indépendance, ses choix irrémédiables, sa capacité à surmonter les plus grands malheurs comme à vivre pleinement les moments de bonheur. Jeune journaliste, aussi talentueuse qu’impétueuse, Lexie est la clé de l’intrigue, le fil ténu mais incassable reliant tous les personnages du roman.

 

Ici, les femmes sont actrices voire dominatrices et les hommes considérés comme de simples géniteurs. Autre figure féminine,Elina, une jeune finnoise dont on se demande ce qu’elle fait là. Pièce rapportée d'une famille qu’elle n’a pas vraiment choisie, à la fin du roman, une surprenante découverte vient pourtant la propulser sur le devant de la scène. Reste la diabolique Margot, vipère au regard insondable, fruit d'un mensonge, et prête à se taire toute sa vie pour conserver ce qu'elle a volé. 

  

Une fois de plus, le talent de Maggie O'Farrell fait mouche. Grattant le vernis des faux-semblants, elle fait apparaître une incroyable vérité.

 

Récompensé par le prestigieux Costa Book Award, Cette main qui a pris la mienne fait partie de la sélection du Prix ELLE.

 

Photo DR

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25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 19:57

Le-Prix-du-Roman-Fnac-2011-revient-a-Rien-ne-s-oppose-a-la-

« J’écris Lucile avec mes yeux d’enfant grandie trop vite, j’écris ce mystère qu’elle a toujours été pour moi, à la fois si présente et si lointaine, elle qui, lorsque j’ai eu dix ans, ne m’a plus jamais prise dans ses bras. »

Avec Rien ne s’oppose à la nuit, Delphine de Vigan livre un récit à fleur de peau où l’amour et la douleur marquent une histoire familiale sidérante. Une incroyable ascendance, à laquelle s’ajoute le combat mené par l’auteur pour dresser le portrait de sa mère. Delphine de Vigan ne cache rien de ses doutes, de ses angoisses. Comment trouver les mots justes, le ton adéquat pour décrire cette femme magnifique et mystérieuse qui préféra finalement la mort à la vie ? Comment trouver la force de surpasser le déni, d’exhumer les secrets enfouis ? Delphine de Vigan essaie de comprendre et livre ici non pas la vérité mais sa vérité.

Lucile souffrait de bipolarité. Rien ne s’oppose à la nuit décrit la violence de ce mal aussi soudain qu’éreintant. Cette dernière se souvient du jour où sa vie changea du tout au tout.

« Ce jour ma vie a basculé de manière irréversible. Je prends des vessies pour des lanternes, les enfants du bon dieu pour des canards sauvages. Je ne fais plus la part du réel et de l’imaginaire. Je vais passer quarante-huit heures d’enfer avant d’arriver à l’hôpital psychiatrique pendant lesquelles je vais me déplacer, parler, agir, outrepasser sans désemparer. C’est du temps qui va aller très loin et me coûter très cher. C’est du temps irrémédiable. »

Moment de lucidité d’une femme qui, après maintes rémissions et autant de rechutes, fut atteinte d’un cancer, l’épreuve de trop. Lucile se suicida quelques semaines après la mort de sa propre mère. Elle avait 61 ans. Témoignage poignant d'une vie bouleversante, Rien ne s'oppose à la nuit est aussi une déclaration d'amour, tout en retenue, d'une fille à sa mère.

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19 août 2011 5 19 /08 /août /2011 07:33

 


Un passé marqué par le sceau du secret, une génération écrasée par le poids de celles qui l’ont précédée, la vente d’une propriété pour tenter d’oublier... La Maison Matchaiev, publié aux éditions Serge Safran est le premier roman de Stanislas Wails dans lequel une fratrie (deux frères et une sœur) tente de trouver sa place dans une histoire familiale qui la dépasse.

Dans ce ballet des non-dits, où le silence répond aux cris, plane la culpabilité. Voués à payer pour des erreurs qu’ils n’ont pas commises, les enfants Matchaiev font figure de génération sacrifiée. Anne, la sœur, peine à terminer sa thèse. Pierre, l’aîné, ne parvient pas à assumer sa relation avec Elise, une jeune femme pourtant parfaite en tout point. Quant à Joschua, le benjamin, il se réfugie dans le dessin pour échapper à la réalité et à un amant devenu trop pressant. Reste Vera, la tante, une bonne samaritaine un rien dépravée, qui défend les sans-abris un verre de champagne à la main. Dans ce huis clos, où la figure du père absent est omniprésente, l’issue proposée par l’auteur est un peu facile. Comme s’il suffisait de détruire les souvenirs pour oublier…

Dans ce roman à l'accent russe, il est aussi question d’exil, de guerre et de collaboration. La plume de Stanislas Wails distille un parfum éphémère mais entêtant comme ce secret à peine énoncé, de suite enterré mais impossible à occulter. Réflexion sur les actes des générations passées, et sur la façon dont nos vies en sont impactées, La Maison Matchaiev interroge le lecteur. Et si ignorer ses origines était finalement une chance...

Extrait :

« Comme pour faire tomber la nuit plus vite, Anne mit le raga de la veille, à la même heure. Les notes égrenées une à une, avec lenteur afin que leurs harmoniques aient le temps de former un fond sonore aussi souple que chatoyant, telles ces soieries indiennes mises à sécher au bord du Gange et qui palpitent dans les soirées de Bénarès, détenaient l’étonnant pouvoir de densifier le silence. Agissant à la façon de ces gros aimants ronds et polis qu’on jette au milieu d’une table recouverte de limailles, elles attiraient les dernières bribes de bruits pour mieux les dissoudre, par une alchimie incompréhensible mais efficace.

Anne posa les deux mains sur la vitre fraîche de la porte-fenêtre, elle sentit sa respiration devenir profonde. Dehors la colline verdoyante et la forêt qui lui succédait étaient déjà dans l’ombre, immobiles, en attente. Anne ne les regardaient pas vraiment. La musique, qu’elle connaissait par cœur et qui se déployait en même temps comme pour la première fois, était pareille à un kaléidoscope, gorgée d’odeurs, de couleurs, de formes merveilleusement élaborées, et tragiquement éphémères. »

 

La maison Matchaiev, Stanislas Wails, éd. Serge Safran, 256 p., 17 €.

 

Photo : DR

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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 16:17


Dans 100 livres censurés
 Emmanuel Pierrat revient sur l’histoire mouvementée d’ouvrages jugés hérétiques et/ou licencieux. Si le sujet est intéressant, le traitement est parfois décevant. Quel accueil ces livres ont-ils reçu de la part du public ? Quel était le contexte de l’époque ? Et bien d’autres questions se posent à la lecture de 100 livres censurés
sans trouver de réponses.

  

Parmi les plus connues de ces mises à l’index figurent évidemment Les fleurs du mal de Charles Baudelaire, Madame Bovary de Gustave Flaubert, Lolita de Vladimir Nabokov, Le deuxième Sexe de Simone de Beauvoir ou encore J’irai cracher sur vos tombes de Boris Vian.

 

Quelques surprises viennent heureusement piquer la curiosité du lecteur telles que Suicide mode d’emploi de Claude Guillon et Yves le Bonniec, Mademoiselle La Quintinie de George Sand ou encore La Question d’Henri Alleg.

 

100 livres censurés évoque aussi Les voyages de Gulliver de Jonathan Swift. L’auteur s’étant servi du fantastique pour faire une critique de la société anglaise, l’ouvrage sera d’abord publié anonymement. Soit cinq ans après avoir été écrit et après avoir subi de nombreuses coupes. Ainsi, ce n’est qu’en 1735 que l’histoire sera publiée dans son intégralité.

  

Malgré un avis mitigé, 100 livres censurés n'en reste pas moins un ouvrage agréable à feuilleter pour les amateurs d’histoires sulfureuses et de pépites littéraires.

 

100 livres censurés, Emmanuel Pierrat, éd. du Chêne, 234 pages, 39,90 €.

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